Circulaire de début d’année de don Luca Pescatori
Ave Maria 1er janvier 2022 - Sainte Marie Mère de Dieu
Circulaire 2022 don Luca
Chers membres du Mouvement Sacerdotal Marial
Nous sommes entrés dans une année très spéciale : le 8 mai prochain, nous fêterons le 50e anniversaire de la naissance du Mouvement Sacerdotal Marial, c’est-à-dire depuis que, en 1972, don Stefano Gobbi a commencé à recevoir de la Vierge ces messages qui ensuite, de 1973 à 1997, ont été rassemblés dans le Livre Bleu “Aux Prêtres, fils de prédilection de la Vierge”. C’est une excellente occasion pour se poser sérieusement la question de la manière dont nous répondons à l’amour et à l’appel de notre Mère.
En 2021, malgré les difficultés de déplacement dues aux restrictions sanitaires, j’ai pu visiter des cénacles dans plusieurs villes d’Italie et du Portugal, du Pérou, de Colombie, du Brésil (également pour les exercices spirituels des prêtres brésiliens), de Bolivie, du Mexique (pour les exercices spirituels des prêtres hispanophones d’Amérique centrale et du Sud et des Caraïbes), du Honduras et du Nicaragua, et des États-Unis d’Amérique, avec la présence de quelques évêques et cardinaux. Des cénacles parfois très nombreux et parfois tout petits, parfois célébrés dans de grandes églises et parfois dans les petites maisons familiales : extérieurement différents, mais toujours des cénacles demandés par notre Mère et vécus par ses fils prêtres avec tous ses autres fils et filles dans leurs différents états de vie, des laïcs aux religieuses cloîtrées. Une fois de plus, j’ai pu constater combien la Vierge est aimée par ceux qui la cherchent dans chaque cénacle, qui prient, qui se consacrent à elle, qui lui confient le Saint-Père, leurs évêques, leurs curés, leurs pays parfois dans la tribulation et leurs familles ; combien les prières des petits ont de valeur ! Dans certains cas, ma visite a coïncidé avec la reprise des Cénacles publics, qui avaient été suspendus pendant près de deux ans en raison des restrictions actuelles. Remercions la Vierge qui nous aide toujours à recommencer et à ne pas nous décourager malgré les difficultés. Pour ma part, je voudrais pouvoir visiter de nombreux autres cénacles et pays — beaucoup ont demandé avec insistance la visite du Coordinateur-Responsable Général — mais en tant que curé, je ne suis pas autorisé à m’éloigner de mes paroisses, sauf pour une ou deux semaines à la fois, et seulement quelques fois par an. Si la Vierge le veut, plus de temps me sera donné, sinon je ne pourrai visiter que quelques pays et pour quelques jours à chaque fois, comme je l’ai fait jusqu’à présent ; c’est à Elle de décider, et à nous de prier pour ne vivre que ce qu’Elle veut.
À l’occasion du 50e anniversaire du MSM, les Exercices Spirituels internationaux pour les prêtres seront organisés à Fatima du dimanche 26 juin au samedi 2 juillet 2022. Parallèlement aux exercices pour les prêtres, une retraite pour les laïcs aura lieu du jeudi 30 juin au dimanche 3 juillet. De cette manière, nous pourrons prier ensemble et célébrer la Sainte Messe à la Capelinha. De nombreux prêtres ont déjà demandé à y participer, de tous les continents. Je demande aux laïcs d’inviter leurs prêtres à participer et, le cas échéant, de les aider si nécessaire.
Je suis très heureux que dans de nombreux pays soient organisés ultérieurement des Exercices Spirituels du MSM : ceux qui ne peuvent vraiment pas participer à Fatima devraient au moins participer aux Exercices spirituels locaux, ne laissez pas passer cette grâce du Cénacle Continu. Pour s’inscrire aux exercices spirituels de Fatima, il faut s’adresser exclusivement à l’agence responsable, Rusconi Viaggi (Lecco - Italie), qui aidera à préparer les documents nécessaires pour arriver au Portugal. Sur le site officiel du MSM, vous trouverez des liens pour vous inscrire aux exercices spirituels pour les prêtres et à la retraite pour les laïcs (lien ci-dessous).
Info pour FATIMA: https://rusconiviaggi.com/it/destinations/movimento-sacerdotale-mariano-a-fatima-2022/
Pour les francophones, il faut s’inscrire et au Secrétariat et auprès d’Étoile Notre Dame (Étoile Notre Dame - BP 434 - 53104 Mayenne cedex - Tél. (0033) 02 43 30 45 67).
Des cénacles régionaux et nationaux seront planifiés dès que les circonstances le permettront, mais en attendant continuons et augmentons nos petits cénacles locaux et en famille. Là où il y en a besoin, reprenons les cénacles publics. J’ai vu beaucoup de fruits dans les cénacles d’enfants dirigés par des enfants, et de jeunes dirigés par des jeunes, comme l’a demandé la Vierge. Par exemple, le 31 décembre 1996, elle nous disait : “Je vous demande une prière incessante, humble, persévérante, confiante. C’est pourquoi Je renouvelle encore ma demande de répandre partout les Cénacles de prière et de fraternité. Que se répandent ces Cénacles parmi les Prêtres, qui sont mes fils de prédilection, et parmi les fidèles. J’attends une réponse généreuse de la part des enfants, pour qu’ils soient défendus par Moi, et protégés de la grande perversion qui a contaminé le monde entier. Je demande aux jeunes de se rassembler dans ces Cénacles, pour parvenir aux temps nouveaux que J’ai préparés pour eux. Surtout en ces Cénacles doivent se rassembler les familles chrétiennes, pour qu’elles soient aidées par Moi à vivre en parfaite communion d’amour, toujours ouvertes au don de la vie, qui doit être désirée, protégée et défendue.” (LB 586,f-g)
Ne laissons pas tomber la demande que la Vierge nous a faite personnellement il y a cinquante ans. C’est grâce aux cénacles qu’Elle a conquis nos cœurs et les garde dans son Cœur Immaculé, et qu’Elle réalise son plan.
La Cause de béatification du P. Nazareno Lanciotti avance, maintenant que toute la documentation a été déposée auprès de la Congrégation pour les Causes des Saints : je vous demande de prier pour qu’elle puisse être menée à bien dans un bref délai.
En ce qui concerne la Cause de béatification de don Stefano Gobbi, je remercie ceux qui m’ont envoyé de beaux témoignages et je renouvelle ma demande à tous les autres d’envoyer leurs témoignages le plus rapidement possible.
1 Depuis maintenant cinquante ans, la Vierge nous invite à nous consacrer à son Cœur Immaculé et à vivre notre consécration. Par l’intermédiaire de don Stefano Gobbi, elle a répété la demande déjà formulée à Fatima : vivre la consécration à Son Cœur Immaculé est la meilleure voie pour être protégé en ce temps, meilleure parce que choisie par le Seigneur lui-même (comme cela a été dit dans les apparitions de Fatima et ensuite à Sœur Lucie à Pontevedra).
La foi nous permet d’avoir une lecture spirituelle de l’histoire, c’est-à-dire de la vie de l’humanité non seulement comme la succession de faits et de personnes, mais comme le cheminement de l’Église vers l’accomplissement du temps, vers le retour de Jésus dans la gloire, à travers les événements qui caractérisent les “Derniers Temps”.
La spiritualité de l’Église a reçu des lumières sur les “Derniers Temps” grâce à de nombreux saints, par exemple, en 2004, don Stefano Gobbi a cité Saint Louis-Marie Grignion de Montfort sur les caractéristiques des Apôtres des Derniers Temps (Traité de la Vraie Dévotion à Marie, 54-59) ; la Vierge nous a expliqué que ces “Derniers Temps” sont précisément l’époque dans laquelle nous vivons, elle en a parlé dans pas moins de 76 messages, insistant en particulier sur les prêtres (par exemple, le 8 juin 1991 et le 8 décembre 1994) et en les appelant précisément “Apôtres des Derniers Temps”. Quels sont les signes qui indiquent que nous y sommes arrivés ?
Le Catéchisme de l’Église catholique (n° 675) dit qu’“Avant la venue du Christ, l’Église doit passer par une ultime épreuve qui ébranlera la foi de nombreux croyants (Lc 18,8 ; Mt 24,12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur terre (Lc 21,12 ; Jn 15,19-20) révélera le ‘mystère d’iniquité’ sous la forme d’une imposture religieuse qui offre aux hommes une solution apparente à leurs problèmes, au prix de l’apostasie de la vérité. La plus grande imposture religieuse est celle de l’Antéchrist, c’est-à-dire d’un pseudo-messianisme dans lequel l’homme se glorifie lui-même au lieu de Dieu et de son Messie venu dans la chair (2 th 2,4-12 ; 1 th 5,2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2,18.22)”.
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, l’Église a dû faire face à plusieurs vagues d’interprétations insensées et trompeuses de la doctrine, que le pape Pie X définira plus tard comme hérétiques en 1907 (lettre encyclique Pascendi Dominici Gregis). La Vierge avait déjà commencé à nous avertir en 1830 avec les apparitions à Paris et le don de la Médaille Miraculeuse et de la prière “Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous”, puis en continuant à La Salette, Lourdes, pour finalement aboutir à Fatima (“Je vous invite aujourd’hui à regarder la grande lumière qui, de Fatima, s’est répandue sur les événements de votre siècle et qui est particulièrement forte en ces derniers temps”, 13 mai 1994 — LB 520,i). Elle y a invité à revenir à la prière, à la fidélité renforcée par la pénitence et aux sacrements. Enfin, depuis 1972, il y a cinquante ans, elle nous a explicitement appris à identifier les signes des “Derniers Temps”.
Et voici une chose très belle : la Vierge appelle les Derniers Temps “mes Temps”, parce que c’est l’heure où, dans la victoire apparente et provisoire de l’apostasie, Elle se rend encore plus présente pour guider ses enfants et les protéger dans Son Cœur Immaculé, pour rendre possible le miracle de la Grâce et de la Miséricorde : “Les moments décisifs sont très proches. Encore un peu de temps, et alors avec eux, avec mes enfants les plus petits, j’écraserai la tête de Satan et de ses nombreux partisans et j’obtiendrai ma victoire déjà annoncée (3 août 1974 — LB 54A,d)”… Tous ceux qui sont consacrés à Son Cœur Immaculé, les prêtres avec les religieux et les laïcs, tous pécheurs mais réfugiés dans le Cœur Immaculé et rendus “petits” dans le chemin de sainteté indiqué par Elle, seront l’instrument de l’Immaculée pour la victoire et pour l’heure du Triomphe de Son Cœur Immaculé.
Ainsi, à partir de ces paroles, nous comprenons que la seule chose que la Vierge nous demande est de vivre la consécration à son Cœur Immaculé : vivre les trois engagements du MSM et avoir la confiance la plus grande et la plus absolue en Elle : “Répondez toujours et seulement avec une confiance héroïque en Moi. Je n’ai besoin que de cela de votre part, mes petits enfants, pour écraser la tête de mon Adversaire, tandis qu’il essaie de me mordre le talon, en vous tendant des embûches, à vous, mes enfants bien-aimés (8 juillet 1977 — LB 128,w)”.
“Confiance héroïque” dans les situations, les difficultés qui caractérisent les “Derniers Temps”. Lesquelles aujourd’hui en particulier ? Aux difficultés personnelles et familiales s’ajoutent des difficultés sociales et ecclésiales. Par exemple, la difficulté que beaucoup d’entre nous ont encore à participer librement aux célébrations de notre foi, en tout premier lieu à l’Eucharistie : encore dans de nombreux pays, seules quelques personnes sont autorisées à entrer dans l’église en même temps, contrairement aux lieux bondés comme les théâtres et les cinémas ou les centres commerciaux ou les lieux de divertissement, ou encore la difficulté qu’a l’Église de défendre le droit des croyants à ces mêmes célébrations.
2 La Vierge fait également référence à une difficulté qui devient de plus en plus évidente : rester fidèle à l’Évangile et à la doctrine catholique. Une partie de l’Église a tendance à (ou est tentée de) vouloir “changer”, comme ceux qui s’opposent aux récentes déclarations de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la famille (15 mars 2021) ou qui contestent le primat de l’Eucharistie, sa réalité sacrificielle et la nécessité d’être dans la grâce de Dieu pour la recevoir.
Il semble même qu’il y ait dans l’Église un désir de manifester, de manière toujours plus explicite et arrogante, cette pensée alternative à l’Évangile, et donc opposée à lui sur certains points, qui tend à vider de sa substance l’annonce de la foi, l’annonce du salut. Les points touchés par cette pensée sont essentiels : l’Eucharistie, la famille, l’anthropologie, l’Église comme chemin, vérité et vie ; nous en avons vu un exemple clair en Europe en mai dernier, avec quelques rébellions qui ne sont que la pointe d’un iceberg encore immergé et qui ne demande qu’à émerger pour changer l’Église selon une pensée anti-évangélique. Nous devons faire attention : ce que nous qualifions d’anti-évangélique ne concerne pas seulement ce qui est contre la charité, contre la pauvreté ; c’est en premier lieu ce qui est contre la doctrine, de laquelle la charité chrétienne et toute autre vertu tirent son sens et sa valeur. La première charité consiste à aider son prochain à connaître l’amour de Dieu, à vivre dans la grâce de Dieu. La Vierge veut nous aider à remettre les choses en place, tandis que la “grande tribulation” cherche au contraire à les subvertir : en effet, précisément parce qu’elle est anti-évangélique, cette pensée alternative veut nous faire croire qu’à travers elle, nous arriverons enfin à la vraie vie évangélique, enfin à la vraie liberté, et que la route du salut passe finalement par ces changements ! C’est la même route que Judas : lui aussi s’est rebellé parce qu’il voulait pousser Jésus à prendre une autre route.
La Vierge nous avait très bien annoncé ces choses :
“L’athéisme marxiste contaminera tout ; comme un brouillard empoisonné, il pénétrera dans tous les milieux et fera mourir dans la foi beaucoup de mes enfants. Il va renverser les vérités contenues dans l’Évangile.” (9 novembre 1975 — LB 86,e-f) ;
“La vérité est corrompue par l’erreur. L’erreur se répand de la manière la plus dangereuse, c’est-à-dire comme une manière nouvelle et actualisée de comprendre la Vérité, et l’on finit par subvertir les vérités mêmes qui sont le fondement de la foi catholique. Elles ne sont pas ouvertement niées, mais accueillies de manière équivoque, jusqu’à atteindre, dans la doctrine, le plus grave compromis avec l’erreur jamais réalisé. En fin de compte, on continue à parler et à discuter, mais on ne croit plus et la ténèbre de l’erreur se répand. La confusion, qui tend à régner au sein de l’Église et à subvertir ses vérités, est le premier signe qui vous indique avec certitude que le temps de sa purification est arrivé.” (28 janvier 1979 — LB 168,j-m)
Le 13 juin 1989, en particulier, elle nous explique comment opèrent ceux qui, même s’ils se disent croyants et même s’ils ont reçu les Ordres sacrés, tentent d’“actualiser” la foi de l’Église ou de la modifier à leur guise :
“...justifier le péché, le présenter non plus comme un mal, mais comme une valeur et un bien. Ainsi, on conseille de le commettre comme une façon de satisfaire les exigences de sa propre nature, en détruisant la racine d’où peut naître le repentir, et on dit qu’il n’est plus nécessaire de le confesser. Le fruit pernicieux de ce cancer maudit, qui s’est répandu dans toute l’Église, est la disparition de la confession individuelle partout. Les âmes sont amenées à vivre dans le péché, rejetant le don de la vie que Jésus nous a offert.”
“L’Église établie par le Christ est une : l’Église sainte, catholique, apostolique, une, fondée sur Pierre. Comme Jésus, l’Église fondée par Lui, qui forme son corps mystique, est Vérité, Vie et Voie.
L’Église est vérité, car c’est à elle seulement que Jésus a confié la charge de garder, dans son intégrité, tout le dépôt de la foi.” (LB 406,m.o-p)
Ces “faux croyants” essaient également de “détruire cette réalité par un faux œcuménisme, qui conduit à l’acceptation de toutes les Églises chrétiennes, en affirmant que chacune d’entre elles possède une partie de la vérité. Il cultive le dessein de fonder une Église œcuménique universelle, formée par la fusion de toutes les confessions chrétiennes, parmi lesquelles l’Église catholique.” (Ibid.,p) [...] “... Attaquer la piété ecclésiale envers le Sacrement de l’Eucharistie. Elle en valorise seulement l’aspect de la Cène, tend à minimiser sa valeur sacrificielle, et tente de nier la présence réelle et personnelle de Jésus dans les Hosties consacrées. C’est pourquoi ont été graduellement supprimés tous les signes extérieurs qui manifestent la foi en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, comme les génuflexions, les heures d’adoration publique, la sainte coutume d’entourer le Tabernacle de lumières et de fleurs.” (Ibid.,q)
3 Une autre grande difficulté qui semble se développer de plus en plus concerne le discernement. Il semble que beaucoup, qu’ils soient laïcs, religieux ou prêtres, soient désorientés par cette grande confusion et trouvent plus de sécurité et de réconfort dans la force des courants de pensée du moment, parfois des courants politiques, plutôt que dans la parole de l’Évangile et l’enseignement de l’Église. Ainsi, dans les problèmes d’aujourd’hui, au lieu d’être la “lumière du monde” (Mt 5,14), on devient le reflet d’une logique purement humaine qui, lorsqu’elle ne se laisse pas éclairer par l’Évangile, nous laisse tâtonner dans l’obscurité, et au lieu d’être des apôtres de la fidélité, on risque d’être des apôtres de la confusion, voire de la rébellion. Ceux qui veulent être fidèles et s’engagent de toutes leurs forces à vivre leur consécration au Cœur Immaculé de Marie souffrent aussi de ces tensions, de plus en plus lourdes, aiguës et insidieuses. Parfois, nous pouvons nous décourager, mais la Vierge ne veut pas que nous nous laissions embrouiller par le découragement :
“Que l’heure que l’humanité est en train de vivre, celle d’un nouveau Gethsémani, ne vous attriste pas ; que la suprématie que le mal a aujourd’hui dans le monde ne vous décourage pas ; que Satan, qui est arrivé au sommet de sa domination diabolique, ne vous effraye pas.” (11 avril 1993 — LB 493,f) “Ayez confiance en votre Maman du Ciel qui est toujours près de vous, pour être votre secours et votre réconfort dans votre Sacerdoce. Je vois vos difficultés innombrables ; J’accueille toutes vos invocations ; Je suis près de vous pour réconforter votre solitude ; Je vous donne joie et consolation au milieu de beaucoup d’amertumes. Ne vous sentez pas seuls. Même si votre champ d’apostolat est parfois aride et difficile ; même si l’ambiance qui vous entoure met des obstacles à votre action sacerdotale ; même si le poids de votre faiblesse humaine semble parfois vous écraser, ne vous découragez jamais ! Je suis toujours à côté de vous, comme une Maman bonne et compréhensive et Je vous soutiens, Je vous conduis, Je vous console, Je vous encourage, Je recueille vos larmes comme des pierres précieuses et Je garde toutes vos fatigues dans le secret de mon Cœur Immaculé.” (21 octobre 1993 — LB 503,b).
“Je vous obtiens le don de l’Esprit Saint, qui descend sur vous pour vous confirmer dans votre ministère sacerdotal et faire de vous les apôtres de la seconde évangélisation. Sur le roc de la foi apostolique, que soit fondée votre prédication pour devenir de courageux témoins de la foi, en ces temps de la grande apostasie. Ne vous troublez pas en voyant que les erreurs sont aujourd’hui ouvertement enseignées, diffusées et suivies. Ne vous découragez jamais. Soyez les ministres fidèles de l’Évangile du Christ en proclamant toutes les vérités de la foi catholique, et vous serez ainsi la lumière allumée sur le chandelier, des flambeaux ardents placés sur les montagnes pour illuminer ces temps de grande obscurité.” (22 février 1994 — LB 514,a-b)
“C’est mon rôle de vous laver de toute tache […] Je vous aide à être dans le monde sans être du monde ; parce que Je désire que vous soyez uniquement, toujours et tous, à mon Fils Jésus.” (31 décembre 1995 — LB 560,o)
“Combien sont difficiles les jours que vous êtes en train de vivre ! C’est la période de conclusion de la purification et de la grande tribulation. Ainsi toute l’humanité est possédée par les esprits du mal et mon Église est envahie par le vent impétueux des erreurs, des divisions, de l’incrédulité et de l’apostasie. Vous devez supporter le poids douloureux de cette situation. Vous êtes appelés à porter la croix de toute l’Église. C’est pourquoi vous êtes destinés à éprouver comme jamais le suave réconfort de ma tendresse maternelle : entre mes bras vous serez caressés et consolés par Moi. C’est pourquoi Je vous demande d’entrer pour toujours dans le sûr refuge de mon Cœur Immaculé.” (27 juin 1996 — LB 575,f)
L’Église revit la Passion de Jésus, mais en vivant dans le Cœur Immaculé de sa Mère, elle pourra être féconde en vie maternelle pour toute l’humanité, qui se tournera vers elle quand, de nouveau, elle resplendira de lumière non seulement dans sa doctrine mais aussi dans la vie de ses enfants.
C’est pourquoi la Vierge nous demande toujours de prier en cénacle, de les multiplier : car c’est seulement de cette façon que nous apprendrons à vivre notre consécration à son Cœur Immaculé. “Je vous recommande de vous rassembler souvent dans vos Cénacles, pour me donner une grande force de prière, par laquelle Je puisse intervenir auprès de mon Fils Jésus, pour qu’il vous obtienne bientôt du Père le don d’une nouvelle et seconde Pentecôte pour l’Église et pour toute l’humanité.” (26 mai 1985 — LB 310,b), et aussi “Si vous vivez votre consécration, votre vie sera vraiment transformée : Je vous habituerai à ma manière de voir, de sentir, de prier et d’aimer. Je vous communiquerai mon esprit et vous rendrai de plus en plus petits, simples, humbles. Je vous amènerai à vous fier toujours et uniquement à Dieu. Plus le doute et la négation augmenteront, plus vous trouverez en Lui votre certitude et vous serez ses témoins.” (9 novembre 1975 — LB 86,m-o)
Nous devrions parfois nous demander : mais tenons-nous des cénacles par dévotion, simplement parce que nous aimons ce que la Vierge a dit à don Stefano Gobbi, ou parce que nous comprenons que nous sommes appelés par Elle en ce Temps ? Les cénacles que la Vierge nous demande et la consécration à Son Cœur Immaculé ne sont pas une simple dévotion, mais un appel, une vocation à vivre ce Temps dans l’Église avec Elle et comme Elle, car Elle, de son côté, veut intervenir à travers nous.
4 Alors comment vivre le 50e anniversaire de la naissance du Mouvement Sacerdotal Marial ? Demandons tout d’abord la grâce de redécouvrir le don de la consécration au Cœur Immaculé.
“Il y a de nombreuses années, j’ai imprimé mon Image sur le manteau de mon petit Juan Diego, à qui j’apparaissais ; aujourd’hui, je veux imprimer mon Image dans le cœur et la vie de chacun de vous. Vous êtes ainsi marqués de Mon Sceau d’Amour, qui vous distingue de ceux qui se sont laissé séduire par la Bête et qui portent son chiffre blasphématoire inscrit sur eux. Le Dragon et la Bête ne peuvent rien contre ceux qui sont marqués de mon sceau.” (12 novembre 1981 — LB 236,b-c).
Combien de fois le dragon nous frappe avec des souffrances de mille sortes, mais les souffrances terrestres ne sont pas le problème principal : son objectif principal est que les fidèles apprennent à vivre sans Dieu, et croient être malgré tout de bons fidèles. C’est là son plus grand piège, que ceux qui sont marqués du sceau de la Vierge, la consécration au Cœur Immaculé, affrontent avec amour et surmontent, même au prix d’un témoignage difficile et avec souffrance.
Un exemple de piège : en cette période d’urgence sanitaire, il semble que toute activité doive passer au filtre de considérations sur la santé terrestre, et on a tendance à mettre au second plan la santé spirituelle et la vie sacramentelle régulière. En effet, il semble parfois que dans certaines sphères de l’Église, il y ait de l’indulgence envers ceux qui enseignent des idées anti-évangéliques, et au contraire de la dureté envers les fidèles laïcs et les prêtres qui voudraient suivre des traitements considérés comme “non officiels” par les directives sanitaires mondiales, même s’ils sont valables et appréciés dans de nombreux pays. Ces derniers, bien que fidèles, sont considérés comme nuisibles et anti-évangéliques, contrairement à celles qui enseignent le contraire de l’Évangile et causent des dommages spirituels pouvant conduire à la perdition éternelle. Certaines nouvelles règles tout humaines ont été enrichies de valeur morale, tandis que la valeur morale de certains enseignements évangéliques est relativisée au point de l’annuler. Il y a un risque de vivre ce que Jésus a dit : « C’est en vain qu’ils me rendent un culte, en enseignant des doctrines qui ne sont que préceptes humains. Négligeant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes » (Marc 7,7-8). Il y a beaucoup de confusion. En relisant le Catéchisme (n° 675), il semble que cette dimension antichristique émerge dans ce qui se passe en ces “Derniers Temps”.
La Vierge nous parle depuis de nombreuses années pour nous apprendre à raisonner : tout d’abord, la crise actuelle n’est pas une crise sanitaire mais une crise morale. Si la crise sanitaire est grave, la crise morale est immensément pire ; la Vierge n’est jamais intervenue spécifiquement sur ce type de problème, elle nous a plutôt continuellement appelés à nous consacrer à son Cœur Immaculé pour retourner à Dieu avec force et amour. La grande tribulation n’est pas une série d’épidémies, mais une crise de foi dévastatrice qui permet au grand dragon d’entraîner sur terre un tiers des étoiles du ciel, les prêtres, qui, à leur tour, laissent dans le noir les fidèles, l’Église et le monde. On ne sort pas d’une crise sociale sans revenir à Dieu. Faisons attention à ne pas nous laisser tromper. Ce dont nous avons terriblement besoin, c’est d’une lecture spirituelle de la vie et des problèmes auxquels nous sommes confrontés. La Vierge nous parle en ces termes. C’est pourquoi Elle a donné naissance au MSM et nous demande de nous réfugier dans Son Cœur, afin d’être Son aide maternelle pour l’Église en ces “Derniers Temps”, Sa présence de fidélité et de consolation dans l’épreuve.
À l’occasion du 50e anniversaire de la naissance du MSM, soyons donc quotidiennement attentifs à vivre avec amour notre consécration au Cœur Immaculé, en union de vie avec Elle, en demandant le don de l’Esprit Saint pour être fidèles à l’Évangile et à la doctrine de l’Église, à offrir le poids des difficultés actuelles, qui sont parfois très grandes, en réparation et en intercession pour ceux qui ne connaissent pas l’amour de Dieu, pour contrecarrer les actes de rébellion et d’apostasie qui sont déjà apparus au grand jour et ceux qui sont encore cachés, pour être dans l’Église ce que la Vierge attend de nous, et apprenons à La remercier parce que nous sommes indignement appelés à être Ses collaborateurs :
“J’ai un grand projet pour vous : répondez tous avec générosité.” (12 nov. 1981 — LB 236,f)
Don Luca Pescatori