Les cinq premiers samedis du mois
Deux messages, dans le Livre Bleu (4 août 1979 – LB 180 ; et 2 avril 1988 – LB 379) parlent explicitement des cinq premiers samedis du mois, ou plutôt de la “dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois”. C’est une demande de la Vierge Marie à Sœur Lucie, annoncée le 13 juillet 1917, à la troisième apparition, à Fatima, et demandée le 10 décembre 1925, alors que Sœur Lucie, seule survivante des trois enfants, était à Pontevedra (Espagne). Dans une lettre au père Aparicio (19 mars 1939), Sœur Lucie écrit : « De la pratique de cette dévotion, unie à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, dépendent pour le monde la paix ou la guerre ». C’est dire si cette dévotion est importante !
De quoi s’agit-il ?
Dans le Livre Bleu, Marie nous répond : « Durant ces samedis, Je vous invite à vous unir à Moi dans la prière du chapelet, la méditation de ses mystères, la confession, la participation à la Sainte Messe et la communion réparatrice. » (4 août 1979 – LB 180,c). Nous avons là les éléments qui permettent de vivre ces samedis comme Marie le veut. Il s’agit d’une pratique de réparation – Marie parle même d’une filiale et aimante croisade de réparation – « car, de plus en plus, se multiplient les offenses causées à mon Cœur Immaculé par les attaques contre mon Immaculée Conception, contre ma Virginité perpétuelle, contre ma divine et universelle Maternité, contre mes images et parce que s’éloignent de Moi surtout les âmes des petits » (Ibid., LB 180,f). Elle énumère les cinq motifs de réparation qui correspondent aux cinq types d’offenses causées au Cœur Immaculé de Marie et qui donne la raison du nombre (cinq) de premiers samedis de cinq mois consécutifs. Puisque les offenses se multiplient, Marie attend de ses enfants un engagement renouvelé de réparation : « La réparation doit [donc] aussi s’intensifier, de la part de mes enfants » (Ibid., LB 180,f). Marie n’entend pas redéfinir la notion de réparation (elle la suppose connue). Il s’agit là de quelque chose de tout simple : le péché blesse, abîme, déforme, offense ; en réponse à ce péché, nous offrons amour, engagement renouvelé de conversion, œuvres de pénitence, pour réparer ce mal et consoler le Cœur si délicat de notre maman, si blessé par tant d’ingratitude, de froideur, d’oubli ou de haine. Un enfant qui voit sa mère pleurer ne sait pas quoi faire pour la consoler. Marie nous donne le moyen de la consoler et de répondre à la haine par l’amour, à l’oubli par le souvenir, à l’indifférence par un surcroît d’affection, à la froideur par l’ardeur du cœur.
Que nous demande-t-elle à nous, en particulier ?
Elle attend de nous ceci : « Que pour vous, le premier samedi de chaque mois soit une véritable rencontre de prière réparatrice et de généreuse réponse aux requêtes que Je vous ai faites. Surtout, qu’en ces jours-là, les religieux et les fidèles consacrés à mon Cœur Immaculé se rassemblent en Cénacle de vie avec Moi. » (Ibid. – LB 180,h). Si nous comprenons bien, Elle nous demande de nous réunir en Cénacle ce jour-là tout spécialement, avec générosité, pour vivre une véritable rencontre de prière réparatrice. Si Marie est consolée par notre prière confiante et notre amour de petits enfants, Elle l’est encore plus lorsqu’elle voit ses enfants unis comme des frères et sœurs, dans une rencontre de prière et de fraternité.
Les promesses de Marie
Notre maman du Ciel a fait des promesses à Sœur Lucie, sa messagère : « À ma fille, Sœur Lucie, J’ai promis une protection particulière à l’article de la mort et d’obtenir les grâces nécessaires au salut éternel pour tous ces enfants, qui, écoutant mes demandes, accompliraient dévotement la pratique des cinq premiers samedis. » (Ibid. – LB 180,d). Promesses à Sœur Lucie elle-même et à tous ceux qui accompliront dévotement cette pratique. Promesse d’une protection particulière à l’heure de la mort et d’obtenir les grâces nécessaires à notre salut éternel. Extraordinaire promesse : au moment de mourir, notre Maman du Ciel sera là, nous défendra du Malin et nous obtiendra les grâces nécessaires pour être sauvé ! Une si grande récompense pour une si petite œuvre. Nous retrouvons bien là la générosité du Ciel qui veut le salut de ses enfants et qui déplore leur perte.
Un grand danger, un grand combat
Les circonstances de notre temps – qui sont les derniers temps, avant l’ère nouvelle qui nous attend – font que « le danger de se perdre pour l’éternité devient si grave » qu’elle nous supplie : « mettez les âmes en sécurité en les confiant à la protection particulière de votre Maman du Ciel. » (Ibid. – LB 180,e). C’est comme à Fatima : la révélation de l’Enfer que Marie fait à ces petits enfants (7, 9 et 10 ans), le 13 juillet 1917, a pour but de montrer combien sont grands à notre époque les dangers de se perdre pour l’éternité. Les petits enfants ont été bouleversés et n’ont pu supporter cette vision que parce que Marie les avait auparavant assurés qu’ils iraient au Ciel. Et Marie ajoute le remède : « Pour sauver les âmes, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé ». Et elle ajoute : « Pour empêcher une nouvelle guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. »
Une grande consolation et une force nouvelle
Marie invite donc à mettre les âmes en sécurité, par cette dévotion et par la consécration à son Cœur Immaculé. Et elle ajoute : « Maintenant que la bataille va devenir plus âpre, je dois préparer à tous des moments de sérénité spirituelle et de repos : dans ces Cénacles, vous entrerez dans mon repos car, en priant et en réparant avec votre Maman du Ciel, vous serez, par Moi, consolés et fortifiés. » (Ibid. – LB 180,i). Sérénité spirituelle, par la consécration à son Cœur Immaculé, repos par le moyen des Cénacles, havres de paix pour ses enfants. Il y aura là un admirable échange : « En priant et en réparant avec votre Maman du Ciel, vous serez, par Moi, consolés et fortifiés » (Ibid.). En essayant de consoler Marie, nous serons, par Elle consolés et fortifiés. Elle ajoute : « Vous recevrez une force nouvelle et une lumière nouvelle pour marcher sur la route difficile de votre temps. » (Ibid. – LB 180,j)
Tous à côté de notre Mère, une Mère à côté de chacun de nous
Dans le message du 2 avril 1988, Marie nous détaille ce qu’elle attend de nous et ce qu’elle va nous apporter : « Aujourd’hui Je vous veux tous à côté de Moi, Mère douloureuse, pour être consolée par vous et pour vous enseigner à prier avec confiance, à souffrir avec docilité, à aimer dans la pureté de cœur, à croire à une foi inébranlable, à espérer avec héroïsme, même à l’encontre de l’évidence des choses. » (2 avril 1988 – LB 379,d).
Comment de bons enfants peuvent-ils rester indifférents lorsque, comme à notre époque, c’est l’honneur de notre maman qui est bafoué par ces erreurs actuelles qui doivent être réparées ? « Il en est qui nient mon Immaculée Conception et ma plénitude de grâce ; d’autres ne croient plus au grand privilège de ma perpétuelle virginité et de ma divine et universelle maternité. S’éloignent de Moi ces enfants qui ont particulièrement besoin de Moi, comme les enfants, les petits, les pauvres, les simples, les pécheurs. De plus, souvent on enlève même mes Images des lieux de culte. » (Ibid. – LB 379,g)
Le grand pouvoir que la Sainte Trinité a confié à Marie
Marie se fait insistante : « Je vous demande de répandre encore aujourd’hui la dévotion des cinq premiers samedis du mois. » (Ibid. – LB 379,h). Elle l’avait demandée au début du XX° siècle, Elle le « demande de nouveau aujourd’hui, alors que ce siècle touche à son terme le plus douloureux. » (Ibid.). Nous avons bien compris l’importance que cela a aux yeux de Dieu : « Si vous faites tout ce que Je vous demande, … Je pourrai exercer le grand pouvoir qui m’a été concédé par la Très Sainte Trinité. » (Ibid. – LB 379,i). Et quelle est cette mission confiée à Marie par la Sainte Trinité ? « Préparer pour toute l’humanité la nouvelle ère de son complet renouvellement dans le triomphe glorieux de mon Fils Jésus. » (Ibid.).
Répondons avec générosité à notre Maman du Ciel, sans tarder, c’est-à-dire dès samedi prochain, si c'est possible.
Dans le Cœur Immaculé de Marie, je vous bénis.
Père Olivier ROLLAND +